Oeuvre en salle, 2016
Photo : Sylvie-Anne Paré
[English version follows]
«Ce n'est pas que les choses disparaissent, mais lorsqu'elles sont parties, le souvenir qu'on en avait s'évanouit aussi. Des zones obscures se forment dans ton cerveau.» — Paul Auster, Le voyage d'Anna Blume
Une œuvre librement inspirée du roman Le voyage d’Anna Blume de Paul Auster.
Créé en 1994 et librement inspiré du roman de Paul Auster, ce solo marquant, point culminant d’une quête inlassable sur l’identité, a longtemps habité Lucie Grégoire. Elle le transmet aujourd’hui à Isabelle Poirier, une autre interprète d’une grande intensité.
Dans Les choses dernières, une femme émerge de la nuit, comme d’un territoire caché, obscur. Ses gestes scrutent le temps. Son corps demeure fugitif, à la limite de la transparence. Au «pays des choses dernières», où tout se désintègre, elle poursuit son errance, habitée par l’urgence de vivre. Les lumières d’Alain Lortie et la musique de Robert M. Lepage épousent la danse, enveloppant la scène d’une atmosphère cinématographique, empreinte d’une sensualité à la fois voilée et exacerbée.
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A work freely inspired by Paul Auster’s novel, In the Country of Last Things.
Created in 1994 and freely inspired by Paul Auster’s novel, this defining solo, the culminating point in an unremitting inquiry into identity, inhabited Lucie Grégoire for a long time. Today, she is passing it on to Isabelle Poirier, another very intense performer.
In Les choses dernières, a woman emerges from the night, as if from a hidden, obscure territory. Her gestures scrutinize time; her body is ever poised to flee, to the point of transparency. In “the country of last things” where everything is disintegrating, she keeps wandering, impelled by the urgency of survival. The lighting by Alain Lortie and the music by Robert M. Lepage are bound up with the dance and envelop the stage in a cinematic aura filled with a veiled, yet inflamed sensuality.
Presse
Lire la revue de presse complète de la recréation 2016
« Il y a quelques chose de kafkaïen dans Les Choses dernières, une création qui est née de l’impact qu’a eu sur Lucie Grégoire la lecture du roman de Paul Auster, Le Voyage d’Anna Blume. [...] Une œuvre saisissante qui concilie avec prodige les contraires et où transparaît une force au coeur de la vulnérabilité, celle de la résilience. Une démonstration de l’importance de revoir, réactualiser et transmettre ces précieuses œuvres qui ont su marquer et enrichir la scène québécoise. »
— Le Devoir, Montréal, mars 2016
There is a Kafkaesque aspect to Les Choses dernières, a creation born from the strong impact that reading Paul Auster’s In the Country of Last Things had on Lucie Grégoire. […] A striking work that prodigiously reconciles with contraries, and in which a strength lying at the heart of vulnerability – resilience – shines through. This presentation demonstrates the importance of revisiting, reactualizing, and transmitting valuable works that have significantly marked and enriched the Quebec dance scene.
— Le Devoir, Montreal, March 2016 (Read the full English version)
«Il n’y a pas plus réussi qu’un spectacle qui laisse, longtemps après la tombée du rideau des images prenantes qui éveillent tout autant les sens que l’intelligence [...] On peut affirmer que le spectacle nous montre une artiste au sommet de son art. C’est rare.»
— La Presse, Montréal, avril 1994
There is no stronger evidence of the success of a performance than when, long after the curtain falls, we are left with gripping images that awaken our senses as much as our intelligence. [...] We can affirm that the performance reveals an artist at the pinnacle of her art. A rarity.
— La Presse, Montreal, April 1994
«Il est vrai que des Choses dernières [...] il y a beaucoup à prendre. Générosité, chaleur humaine, émotion vive, humilité, mais créativité théâtrale, gestuelle en constante (r)évolution. Tout sauf un éternel recommencement maniéré.»
— Le Devoir, Montréal, mai 1994
It is true that there is much to be learned from Choses dernières, [...] generosity, human warmth, emotion vive, humility, but also theatrical creativity (and) movements in continual (r)evolution. Everything except an eternal mannered recommencement.
— Le Devoir, Montreal, May 1994
À lire :
Les choses dernières: dans les pas de Lucie Grégoire
— revuejeu.org, par Mélanie Carpentier, 22 février 2016
Un solo né d’un personnage: entretien avec Lucie Grégoire
— Jeu : revue de théâtre, n° 75, par Solange Lévesque, 1995, p. 114-118
ÉQUIPE DE RECRÉATION (2016)
Chorégraphe/Choregrapher
Lucie Grégoire
Interprète/Dancer
Isabelle Poirier
Musique originale/Original music
Robert M. Lepage
Éclairage/Lighting
Alain Lortie remanié par Marc Parent
Costume, maquillage, coiffure/
Costume, makeup, hair
Angelo Barsetti
Peinture scénique/Scenic painting
Hélène Lussier remaniée par Angela Rassenti
Répétitrice/Repeater
Dodik Gédouin
ÉQUIPE DE CRÉATION (1994)
Chorégraphe et interprète
Lucie Grégoire
Conseillère artistique
Dodik Gédouin
Musique originale
Robert M. Lepage
Éclairage
Alain Lortie
Peinture scénique
Hélène Lussier
Costume
Angelo Barsetti